Article 29

Accords de partage d’informations en matière de cybersécurité

1.   Les États membres veillent à ce que les entités relevant du champ d’application de la présente directive et, le cas échéant, les autres entités concernées ne relevant pas du champ d’application de la présente directive puissent échanger entre elles, à titre volontaire, des informations pertinentes en matière de cybersécurité, y compris des informations relatives aux cybermenaces, aux incidents évités, aux vulnérabilités, aux techniques et procédures, aux indicateurs de compromission, aux tactiques adverses, ainsi que des informations spécifiques sur les acteurs de la menace, des alertes de cybersécurité et des recommandations concernant la configuration des outils de cybersécurité pour détecter les cyberattaques, lorsque ce partage d’informations:

a)

vise à prévenir et à détecter les incidents, à y réagir, à s’en rétablir ou à atténuer leur impact;

b)

renforce le niveau de cybersécurité, notamment en sensibilisant aux cybermenaces, en limitant ou en empêchant leur capacité de se propager, en soutenant une série de capacités de défense, en remédiant aux vulnérabilités et en les révélant, en mettant en œuvre des techniques de détection, d’endiguement et de prévention des menaces, des stratégies d’atténuation ou des étapes de réaction et de rétablissement, ou en encourageant la recherche collaborative en matière de cybermenaces entre les entités publiques et privées.

2.   Les États membres veillent à ce que l’échange d’informations ait lieu au sein de communautés d’entités essentielles et importantes ainsi que, le cas échéant, de leurs fournisseurs ou prestataires de services. Cet échange est mis en œuvre au moyen d’accords de partage d’informations en matière de cybersécurité, compte tenu de la nature potentiellement sensible des informations partagées.

3.   Les États membres facilitent la mise en place des accords de partage d’informations en matière de cybersécurité visés au paragraphe 2 du présent article. Ces accords peuvent préciser les éléments opérationnels, y compris l’utilisation de plateformes TIC spécialisées et d’outils d’automatisation, le contenu et les conditions des accords de partage d’informations. Lorsqu’ils précisent la participation des autorités publiques à ces accords, les États membres peuvent imposer des conditions en ce qui concerne les informations mises à disposition par les autorités compétentes ou les CSIRT. Les États membres offrent un soutien à l’application de ces accords conformément à leurs politiques visées à l’article 7, paragraphe 2, point h).

4.   Les États membres veillent à ce que les entités essentielles et importantes notifient aux autorités compétentes leur participation aux accords de partage d’informations en matière de cybersécurité visés au paragraphe 2, lorsqu’elles concluent de tels accords ou, le cas échéant, lorsqu’elles se retirent de ces accords, une fois que le retrait prend effet.

5.   L’ENISA fournit une assistance pour la mise en place des accords de partage d’informations en matière de cybersécurité visés au paragraphe 2 par l’échange de bonnes pratiques et l’apport d’orientations.

FAQ

Un échange volontaire d’informations sur la cybersécurité permet aux entreprises et aux organismes publics d’être informés en temps réel des nouvelles menaces informatiques, des vulnérabilités et des méthodes utilisées par les cybercriminels ; cela aide à prévenir les attaques informatiques, à réagir rapidement lorsqu’elles surviennent, à en limiter les conséquences et à renforcer globalement la sécurité des systèmes informatiques des organisations impliquées.
Les États membres facilitent ces accords en mettant en place des plateformes dédiées aux échanges d’informations entre les entités concernées, comme les grandes entreprises et leurs fournisseurs, en déterminant précisément quelles informations peuvent être partagées, et en fournissant le soutien de leurs équipes d’experts en cybersécurité, ce qui permet d’améliorer la sécurité informatique par une coopération efficace entre acteurs privés et publics.
Les accords facilitent l’échange d’informations utiles sur les menaces informatiques, les attaques évitées, les faiblesses des systèmes, ainsi que les techniques précises utilisées par les pirates ou cybercriminels, incluant comment détecter des attaques potentielles grâce aux outils informatiques ; ces détails permettent d’être mieux préparé et de réagir rapidement en cas de cyberattaque, réduisant ainsi les risques d’incidents graves.
L’ENISA, l’agence européenne chargée de la cybersécurité, apporte son soutien dans la création des accords de partage d’informations en diffusant les meilleures pratiques, des conseils pratiques et des orientations concrètes ; son rôle est d’aider les entités publiques et privées à collaborer efficacement ensemble, garantissant ainsi une meilleure protection des réseaux informatiques et données sensibles partout en Europe.

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